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Déviatation

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19 août 2010

Ils ont 18 ou 19 ans. Ils ont dressé leur petit

Ils ont 18 ou 19 ans. Ils ont dressé leur petit théatre dans la rue près de la cale, sur la scène un bar où tout se passe comme chez les vieux. Ils se sont pris au jeu et tout y est, les verres qu'ils posent devant les vacanciers, les vacanciers qui rapiècent les discussions autour des petites tables rondes, le comptoir et ses grandes bouteilles avec la couleur qui brille et déborde des étiquettes, déborde sur le grand miroir. La nuit est presque là, dans ce petit univers reproduit tout semble attendre la nuit, les musiciens qui vont jouer, ceux qui font des aller-retours entre leurs guitares et la voiture, la cour du bar qui se vide, un peu, les bougies dansent elles pensent déjà à la nuit. Les filles avec des longs cheveux noirs qui inclinent la tête pour allumer leur cigarette.

Il y a bien moi là, assise dans le fauteuil en osier sur le côté orangé du bar, dos à la rue, à me demander pourquoi mon cidre est dans un bol et à trouver ça plutot chouette en fin de compte, à échanger quelques mots avec les musiciens, il y a bien mon pied qui tape le rythme et mes mains qui essaient de suivre en improvisant toutes seules un tap tap qui ressemble à pas grand chose, mais moi je suis pas vraiment là, parce que j'ai pas réussi a rentrer dans le jeu comme tout le monde, je suis à cinquante mètres de là, un observateur qui se tait quand il parle, qui s'écoute parler avec inquiétude, qui surveille sa façon de se fondre dans un décor que d'autres ont fait pousser, que d'autres entretiennent. Et qui aime pourtant le spectacle qui se joue autour de lui, les salut, les conversations les verres qui brillent les garçons qui grattent leurs cordes le garçon avec son chapeau qui chante dans un micro vintage qui résonne. Jusque dans la rue passante c'est la scène, les attroupements qui se forment sur le trottoir, les piétons avec des airs de grands curieux qui ralentissent, les voitures qui ont bien répété leur rôle et qui remontent la rue, l'une après l'autre. 

La tête posée sur le sable froid et presque humide, la ville qui déborde sur la plage en faufilant ses lampadaires et ses parcs à vélo jusque sur la cale. Les coins du ciel brunis par les lumières de la rue, mais le coeur reste noir et on entend les étoiles. Le casque à musique enfoncé sur les oreilles on entend toujours les étoiles, même si c'est beaucoup plus haut.

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Et puis 4km de solex avec le seul éclairage de la lune parce que le phare a eu la bonne idée de lâcher en repartant...

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17 février 2009

[car tant qu'il y aura des enfants dans le monde alors le cirque vivra]

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Hot Tramp le 7 fevrier à la MPT on avait des lumières de toutes les couleurs

De plus en plus de mal à écrire, comme si c'était de moins en moins naturel, comme si une très grosse poussière aigüe prise dans l'engrenage de la cassette à regarder des cassettes
on va où à essayer d'écrire de l'histoire
des petits morceaux d'histoire
Un peu malade, mais moins maintenant. Il faut te reposer. J'ai les dents qui grincent la nuit. toutes seules
De plus en plus de mal à repousser le sommeil la nuit. le moment que l'on veut se garder à soi rien qu'à soi, il devient plus ténu il glisse de l'oreiller dans lequel on plante les ongles pour ne pas partir trop vite. La nuit revient, elle a faim et elle s'ennuie elle ne brille plus par les petites lumières que Décembre et Novembre avant lui avaient accrochées.  C'est la nuit que j'aime pas, avec sa lune lourde accrochée en jaune au dessus de la ligne de la mer, la nuit ou l'on reste attendre quelque chose. 

Il y a eu  ce stage de cirque qui a soigné, un peu, qui a desserré les noeuds dans ma tête. travailler avec des enfants autour, les aider, s'étonner devant leurs idées, leur motivation qui sort d'on sait pas trop où. Leur courir après. S'étonner devant leur besoin de plein, leur besoin de courir jongler se jeter sur un tapis pour se relever après pour se jeter sur un tapis. Les entendre crier ton nom. On m'a laissé monter tout un numéro de fil. Du début à la fin. J'ai pas trop compris pourquoi ils m'écoutaient quand je leur parlaient, pourquoi ils faisaient ce que je leur disait de faire je me sentais bien. J'ai pas trop compris pourquoi ils m'aimaient bien. Je suis remontée sur le fil tendu je l'ai traversé comme à dix ans
Il pleuvait des trombes et des échafaudages entravaient la porte de la cave. Je passe devant cette porte depuis que je suis née jamais deviné le bazar qu'il pouvait y avoir derrière, des cartons des panneaux des tableaux des disques des décors de spectacle, les archives de la bibliothèque, les archives du vieux centre. Des années de spectacle là dedans. Même un lundi matin à 9 heure sous la flotte une vielle cave poussiéreuse ça m'envoie au septieme ciel. chu pas si compliquée comme fille. Dans la cave sous la poussière puis sous la pluie du ciel, des monocycles des rouleaux des planches rouge vif des balles à jongler des rubans, le souvenir des paillettes plastique et de la musique qui commençait à résonner derrière le gros rideau en velours orange
Les souvenirs chargés à la pelle dans les deux camions, celui du bonhomme toujours pressé, celui du grand bonhomme calme qui vient d'arriver avec sa casquette
toujours sous la pluie battant contre le toit du camion
il y a des gens qui sont passionnants et qu'on pourrait écouter longtemps
quelque chose de l'Est loin dans l'est dans ses goûts et son attitude
dans les blagues qu'il sort aux enfants et qu'il nous ressort à midi ou à seize heure parce que nous aussi ça nous fait rire.

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(je crois qu'ils ont décidé de mettre un chapiteau sur le terrain de foot. C'est ce qui se tramait autour des pizzas)

2 janvier 2009

Edimbourg

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Edimbourg la rue le bruit les lumières et les colonies de bus quinze fois plus haut que toi sur ton vélo et qui ont trouvé un ptit jeu sympa pour passer le temps faire la course et jouer à t'écraser (déjà que rouler a gauche et distinguer ce qui est un feu rouge au milieu des illuminations c'est pas simple)

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Le jour de Noël : Edinburgh castle pris depuis Calton Hill à la tombée de la nuit (15h30 environ. pays de fous)

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Notre réveillon, partagé dans l'appart avec une chenille anesthésiée répondant au doux nom de Citrulle qui vit sur l'étagère dans un bocal de saucisses vide, une plante en fin de parcours, une autre transformée en sapin par la magie du ruban adhésif (scotch) et une magnifique fleur en papier au premier plan. Coloriée en rose. nous avons mangé une spécialité locale : crêpes bretonnes importées par avion. Non on n'a pas acheté de vin. La bouteille nous est tombés dessus par hasard. Quelqu'un l'avait oubliée sur un siège dans le bus

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West Princes Street Garden sous le gel, et le petit cimetière tout près de chez ma soeur

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28 août 2008

bob dylan sur le tournedisque toujours la meme la meme

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Once upon a time you dressed so fine
You threw the bums a dime in your prime, didn't you?
People'd call, say, "Beware doll, you're bound to fall"
You thought they were all kiddin' you
You used to laugh about
Everybody that was hangin' out
Now you don't talk so loud
Now you don't seem so proud
About having to be scrounging for your next meal.

How does it feel
How does it feel
To be without a home
Like a complete unknown
Like a rolling stone?

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(Seulement les chars sont-ils vraiment plus importants que les poires ? A mesure que le temps passait, Karel comprenait que la réponse à cette question n'était pas aussi évidente qu'il l'avait toujours pensé, et il commençait à éprouver une secrète sympathie pour la perspective de maman, où il y avait une grosse poire au premier plan et quelque part, loin en arrière, un char pas plus gros qu'une bête à bon dieu qui va s'envoler d'une seconde à l'autre et se cacher aux regards. Ah oui ! c'est en réalité maman qui avait raison ; le tank est périssable et la poire est éternelle. Kundera Le livre du rire et de l'oubli)

24 juillet 2008

Il y a cette grande prison carrée au milieu d'une

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Il y a cette grande prison carrée au milieu d'une ville qui ressemble à celles des milieux de désert dans les albums de tintin. Elle est pleine de lave et elle déborde.
Autour de la muraille un couloir de douches individuelles avec leurs portes en contreplaqué plastifié. Tu dois t'y cacher, et tu dois te serrer le plus possible contre la porte, très fort. Pour éviter les éclaboussures de la lave. Mais on te trouve la joue serrée contre la paroi on te fait sortir avec un fusil. On te mène dans la rue, tu n'as pas de couverture, tu n'as pas de couverture.
Et de chaque côté de la rue de la ville du désert de tintin il y a de belles maisons très hautes des maisons en brique et en fer forgé. Des bébés, parfois et souvent des bébés de grande taille, se jettent des balcons, on les pousse on leur dit : saute, et ils tombent morts par terre, sur les terrasses des magasins et des cafés. Et personne ne les rattrape parce que tout le monde sait que celui qui en sauve un devra s'en occuper toute sa vie.

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22 juillet 2008

Et j'ai lu dix-sept pages de l'automne à Pékin

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Ya deux trois couches de poussière bleue sur cette page parce que ya longtemps que j'avais pas venu.
Depuis j'ai réparé la touche qui marchait plus sur mon synthé la touche blanche. En déglipsant les petites tentacules des coussinets dans le circuit électronique. La touche marche maintenant. par contre maintenant y'en a 5 qui marchent plus. mais pour les deux cinquièmes des touches defféctueuses c'est une conséquence logique et attendue de l'opération. Et puis quasi j'en ai jamais besoin.
Depuis mon lit a tourné de sens.
Depuis j'ai appris à titine à démarrer en côte dans la côte à gauche de ma maison. Ca va elle se démerde.
Depuis j'ai appris à piloter simultanément trois machines à laver, un sèche-linge, un fer a repasser, un aspirateur et un bouquin de Kundera. Et à maitriser les contraintes spatio-temporelles liées. Et j'ai appris que la lingette bleue c'est pour le lavabo et la verte c'est pour la cuisine. Et je maîtrise les subtilités du pliage de torchons serviettes et ai réalisé qu'au sommet de l'art du pliage nickel dans l'armoire se situe la nappe ronde.
Depuis il fait moins doux la nuit à la grande plage. C'est le soir mais la lumière est violente les gens viennent et il manque quelqu'un pour s'assoir et boire un thermos de thé du supermarché trop chaud pour toucher avec les lèvres. Un petit bonhomme en papier qui sent bon et qui sourirait dans la main mais qui n'est pas là qui courbe le dos assis quelque part il est fatigué et il est sombre je veux lui dire que je sais que c'est la nuit chez lui... des fois souvent je voudrais que l'hiver revienne

jveu un cortege de flotte sur mon velux un cortège de gouttes sur tapis rouge qui se marieraient par trois, encore de pluie dans mon jardin plus de caramel dans ma glace et moins de cornet, moins de cornet. trop d'eau dans la mer


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mes excuses parce que au fond du cornet il y avait du chocolat

 

15 juin 2008

Thomas Kat Vinc sur la photo

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ils ont débarqué un jeudi soir dans une petite voiture blanche rempli jusqu'au bord des fenêtres avec les boîtes à son, au milieu des révisions au milieu des concours, nous on voulait juste jouer ce soir-là. se brancher par terre au milieu des noeuds de câble et des lumières disco dans le gymnase avec la moquette grise et les ballons baudruche. derrière les barrières high security. Beach party

Un SI cassé sur le clavier, découvert deux minutes avant de jouer, parce que ça me serait pas venu à l'idée de vérifier avant. un trou dans les notes. ce qui est plutôt pas mal c'est que dans l'ensemble on a composé de chaque coté du trou

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ché po ça se répare pas avec de la glue ce genre de machin

15 avril 2008

Chanson sur une drôle de vie




Elle a une vitesse dans ses chansons un truc un vent qui balance tout. Elle chante comme une danseuse elle a une énergie de fou. et elle a une façon de lever le menton quand elle dit Je. elle a la voix qui s'envole des fois, et elle parle d'un homme en disant "hOomme" , avec elle les mots débordent des lettres et ils tombent l'air de rien dans la phrase suivante
Je t'emmènerai faire le tour de ma drôle de vie... je te demanderai toujours...

Sinon, aujourd'hui, j'ai rangé ma chambre. Maintenant on peut la traverser sans tomber

26 février 2008

(manque l'échelle pour aller au premier)

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Comme si moi aussi je mesurais 7cm depuis les pieds jusqu'à la tête. Poser des choses dans les coins, dans ce sens. Un canapé en éponge. Un autre avec du tissu, du tissu récupéré sur les échantillons d'un marchand de tissu, du tissu cousu en forme de canapé avec du scotch. Des coutures en scotch ou en patafix. Un fauteuil en pâte à sel, peint avec un gros tube de peinture rouge, avec des accoudoirs, pour y déposer le petit chat gris. Du papier sur les murs, du papier coloré. Les murs de la petite maison redécoupés dans le catalogue de papier peint de Castorama. c'est un gros catalogue fermé par du carton, presque aussi grand que la moitié de moi, avec une sangle en cuir noir sur le côté. C'est moi qui l'ai monté dans l'escalier. Des petites barres en bois, découpées à la bonne taille avec la scie de papa, sans demander. Du sang sur les main un matin, un dimanche, oups. Peintes et repeintes dix fois par dessus, parce que des fois, c'est plus la bonne couleur, c'est plus celle qui va avec le fauteuil rouge.  Border l'espace de la petite maison comme on borde un enfant, les petits objets placés comme si la maison dormait, l'espace comme une chanson douce qui dépose le sommeil. Et si l'horloge tombe la maison se reveillera

Ma chambre est devenue une maison playmobil un jour que je sais pas trop lequel. L'espace dans ma tête n'a jamais été un cube à cause de cette sous-pente bizarre. C'était un cube avec une pente comme un toboggan à l'envers, un cube découpé de travers, un cube mauvais en maths, un espace deséquilibré. L'espace était à meubler, à refaire, à réinventer, chaque chose était à remettre à sa place. Il fallait réempiler les choses pour vivre au milieu, il fallait les rassembler, réinventer une logique. Recolorier. Faire un long poème avec les objets partout autour. Il fallait tout garder, accumuler des trésors pour les placer à la rime, remplir des caisses avec des objets qui se ressemblaient un peu, pour moi au milieu de tout ça, il fallait que tout soient heureux. Des bocaux avec des verres polis ramassés à la plage l'hiver quand on marche derrière papa avec un manteau qui remonte jusqu'en haut du cou et qui pue l'humide du garage. Des cahiers avec des centaines de feuilles, quelques unes retrouvées dans les vieux livres de contes, que mes oncles avaient oubliées à mon âge, parce qu'ils voulaient les faire sécher. Et puis d'autres, énormément, ramassées dans le jardin, classées par bout de jardin. Il y avait les feuilles du talus, les feuilles de l'entrée. Les feuilles du long de la clôture. Des centaines de feuilles séchées. Et des boîtes avec des images découpées parce qu'un jour la couleur le dessin m'a plu. Des collections, des collections partout parce qu'il fallait trier, ordonner et se faire rencontrer les petites choses de mon monde. Collection des codes-barres, des circuits imprimés, les pochettes de thé, les clés, le verre poli le bois flotté, les étiquettes de fruit, de bouteilles, les autocollants, les coquillages ceux qui ont la forme du grain de café, et puis toutes ces collections commencées un début d'aprem et oubliée le lendemain.

alpha





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10 février 2008

effroi, consternation

Ergh. voilà ce que je ressens à chaque rond point

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Maintenant que je sais que c'est possible elle va rester au garage la titinette

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